Nous constatons souvent, chez nos clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels, une dépense d’énergie phénoménale en terme de trajets et déplacements sur leur site.
Cette dépense énergétique pourrait, pourtant, être très fortement réduite si leur lieu était pensé autrement avec l’aide précieuse du « zoning ».
Alors, que recouvre cet anglicisme un peu barbare ? Il s’agit, en fait, d’un des nombreux outils extrêmement efficaces issus de la méthodologie de design en permaculture.

Faire le zoning de son lieu (de vie, de travail, associatif…) revient donc à « découper » un terrain en zones numérotées de 0 à 5 en fonction de leurs besoins en visites et actions (récoltes, soins, maintenance, entretien…). La zone 0 sera l’endroit de vie, d’habitation ou d’activité principale avec le plus grand nombre de visites et passages quotidiens et la zone 5 représente la zone laissée à la nature sauvage, ne nécessitant quasiment aucune intervention (juste de l’observation du professeur Nature 😃).

Prévoir les zones dans son design de permaculture permet d'être plus efficace au quotidien
On définit les zones en fonction de la fréquence des visites et actions nécessaires sur celles-ci (récoltes, soins, maintenance, entretien…).


Cela peut vous paraître un peu simpliste au niveau théorique, mais ne vous y trompez pas, car l’adaptation de cet outil simple à votre contexte de vie/travail sur votre lieu le rend incroyablement efficace pour définir correctement le placement des différents éléments (par ex : poulailler, arbres fruitiers, potager, mare, fil à linge, ruches…) que vous souhaitez inclure dans votre design.

Prévoir les zones dans son design de permaculture permet d'être plus efficace au quotidien
La théorie du zoning doit, évidemment, être adaptée à votre contexte pour correspondre concrètement à vos passages réguliers et habitudes de vie sur votre lieu.


Il faut, comme souvent en permaculture, commencer par observer les zones que vous arpentez naturellement le plus souvent et noter tout cela sur le plan de votre site (passages formels, informels, quotidiens, hebdomadaires, mensuels…).

Par exemple, le passage entre l’endroit où vous garez votre voiture et votre maison peut être défini comme une zone 1 car vous l’empruntez quasiment tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Cela peut donc être un bon endroit pour installer un poulailler (qui nécessite au moins 2 visites par jours pour l’ouvrir et le fermer), cultiver des plantes aromatiques à récolter en rentrant à la maison, des légumes nécessitant beaucoup d’attention ou encore des plantations « témoins » ne nécessitant pas spécialement d’attention, mais qui seront là pour vous prévenir justement de la maturité de plantations similaires installées un peu plus loin dans d’autres zones…

L’idée est donc de cartographier ainsi votre terrain en fonction de vos observations, réflexions et habitudes de cheminement. Vous pourrez ainsi déterminer vos différentes zones et y placer efficacement vos différents éléments selon le nombre de visites et interventions qu’ils nécessitent à l’année.

Prévoir les zones dans son design de permaculture permet d'être plus efficace au quotidien
La définition des zones est une étape indispensable pour aboutir à un bon design global. Dans notre formation en ligne, le cas pratique ci-dessus, dessiné et expliqué devant vous à chaque étape du design vous permettra d’avancer toute confiance sur votre projet.

Alors, n’hésitez pas à expérimenter cet outil du « zoning » pour améliorer votre efficacité sur site en réduisant significativement vos dépenses énergétiques.

Bonne permaculture à tous et à bientôt !

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Le « zoning » n’est que l’un des nombreux outils fournis par la méthodologie de design en permaculture pour créer des « écosystèmes cultivés » durables et résilients. Tous ces outils permettant de réaliser un design efficace sont détaillés dans notre formation vidéo en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ! ». Pour en savoir plus, cliquez sur le bouton ci-dessous.

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Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.

1 Commentaire

  1. Jérôme BOISNEAU

    Merci Benjamin pour ces explications simples et claires. J’aimerai juste ajouter un élément qui me semble important issu de mon expérience. Je me suis installé il y a 8 ans en permaculture et j’avais (évidemment 🙂 ) fait un design avant de commencer tous travaux. Mais après quelques années, j’avais appris beaucoup de choses sur mon lieux, et sur moi. Et mes objectifs avaient un peu évolués aussi. Du coup, j’ai du « réviser » mon design initial.
    Et alors que j’avais tendance à considérer qu’une fois dessiné, il n’y avait plus qu’à le suivre, étape par étape, j’ai du accepter que mon design initial n’était pas définitif.
    Aujourd’hui je densifie bien plus mes nouveaux aménagements, et alors que j’ai augmenté mes activités (maraichage, apiculture, poules pondeuse et verger) j’utilise moins de surface qu’il y a 4 ou 5 ans !
    La densification est à mon avis primordiale, et à tout point de vue : économique, énergétique (humaine ou fossiles) et écologique.
    Jérôme BOSINEAU

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